Les parents peuvent s’interroger sur la nécessité de proposer du football dans les écoles au vu des missions essentielles qui sont confiées par ailleurs à ces dernières. En premier lieu, le programme F4S n’est pas conçu pour détourner l’attention des élèves de l’enseignement et des cours. Il vise au contraire à compléter les efforts déployés par les enseignants et à améliorer les résultats scolaires. En second lieu, les études montrent que le football et, de façon plus générale, le sport sont essentiels au bien-être des jeunes et constituent un précieux vecteur de transmission des compétences et valeurs de vie et d’autres messages importants.
Le football dans le système éducatif
Le football peut jouer un rôle capital dans le système éducatif et agir comme une « école de la vie ». Les statistiques des Nations Unies (2003) démontrent que les jeunes qui faisaient cinq heures d’exercice physique par semaine tendaient à obtenir de meilleurs résultats scolaires que ceux qui en faisaient moins d’une heure. L’objectif du programme F4S est de renforcer l’éducation des élèves et de contribuer à leur développement.
Le football et les compétences et valeurs de vie
Il a été démontré que la pratique du sport apporte divers bénéfices sur le plan physique, social et psychologique aux élèves de tout âge. Les enfants du monde entier peuvent apprendre d’importantes compétences et valeurs de vie grâce à des initiatives basées sur le sport conçues dans cette optique, telles que le programme F4S. Ces compétences et valeurs de vie (ou « compétences psychosociales ») incluent les aptitudes et les compétences relationnelles qui aident les individus à prendre des décisions éclairées, à résoudre des problèmes, à penser de manière critique et créative, à communiquer efficacement, à bâtir des relations saines, à être empathiques, ainsi qu’à affronter et gérer leur quotidien de façon saine et productive.
Le programme F4S a pour objectif de développer les compétences et valeurs de vie suivantes auprès des jeunes :
- La compréhension personnelle (compétences intrapersonnelles et cognitives), qui inclut le développement de la confiance en soi, de l’estime de soi, de la conscience de soi, de la maîtrise de soi, de l’autonomie, de la pensée critique, de la prise de décisions et de l’état d’esprit de croissance.
- Les relations (compétences relationnelles), qui incluent le développement de la communication assertive, de l’empathie, de l’entraide et des aptitudes relationnelles.
- La capacité à vivre dans le grand monde (compétences de citoyenneté active), qui inclut le respect des différences, la compréhension du développement durable, les valeurs d’égalité et les compétences de leadership.
- L’attention à la santé et au bien-être (modes de vie sain), inclut l’activité physique, la promotion de la santé mentale, la prise de décisions saines, la nutrition, une bonne hygiène et la sécurité personnelle.
Le football et la santé
Le football peut améliorer la santé physique et mentale ainsi que le bien-être. Il peut également diminuer les risques de maladies futures. Cela est d’autant plus important que le taux d’activité physique est en baisse dans le monde entier, alors que celui des maladies liées au mode de vie augmente à grande vitesse, comme l’a signalé l’Organisation mondiale de la santé (2014).
Les bienfaits complémentaires du football
Le football peut générer de nombreux autres bienfaits, notamment les suivants :
- Amélioration de la cohésion sociale, en rassemblant des groupes de personnes différents et réduisant les clivages.
- Création d’emplois et contribution à l’activité économique.
- Promotion du développement des jeunes, en donnant aux jeunes les moyens de développer leurs compétences et leurs capacités.
- Ouverture d’opportunités pour les femmes et jeunes filles et lutte contre les stéréotypes sexistes.
- Lutte contre le changement climatique, en développant les espaces verts et en promouvant le respect de l’environnement.
Le football (et le sport) en tant que droit humain
L’accès au football et à tous les sports est un droit humain universel. Ce droit est reconnu par les Nations Unies et les pays du monde entier qui ont signé des accords les engageant à assurer que tous leurs citoyens, quelles que soient leurs origines et leurs capacités, aient accès au sport. Toutefois, ce droit est souvent qualifié de « droit oublié ». Ensemble, nous pouvons faire en sorte qu’il soit bien vivant.